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Les Visages des Puces

Marché aux Puces de Saint-Ouen en portraits

Michel

Spécialisation: meubles suédois et meubles peints
Sur le marché depuis 15 ans
Occupations antérieures: ajusteur moteurs en aviation

Le pire c'est de faire de la comptabilité. Ce n'est jamais bien plaisant, parce qu'on aime être sur le terrain pour le boulot, mais le reste c'est des contraintes.

Ce qu'on essaye d'acheter c'est des choses qui, en étant hollandaises, peuvent s'intégrer dans le mobilier français. Les pieds sont un peu Louis XV, la forme sur les portes c'est un peu Louis XV aussi, donc ça peut se mélanger à du français!

Michel

Spécialisation: meubles à tiroir et meubles à système des années 1850-1930 avec une connotation voyage
Sur le marché depuis 32 ans
Occupations antérieures: études secondaires classiques en langues anciennes; juriste

La clientèle a beaucoup changé, tous ces gens un peu frimeurs qui aimaient bien les choses un peu particulières, tous ces gens sont disparus, à cause de la crise probablement, et leur goût a changé aussi. Et puis, vous vous rendez compte, les gens ont changé. Les gens, quand par exemple ils étaient mes clients et ils avaient 60 ans il y a 25 ans... ils ne sont plus dans ce monde.

Je pense que les gens il y a 25 ans, ils avaient un avantage de culture... Il n'y a pas le même engouement, il n'y a plus la même joie qu'avant, les gens qui découvraient les choses, qui s'exclamaient. Maintenant les gens sont un peu blasés. Les gens paraissent blasés, mais ça à mon avis c'est à cause de l'air du temps, à cause des soucis de l’Europe.

Paul

Spécialisation: le mobilier brésilien des années 50 et 60
Sur le marché depuis 1 an pile
Occupations antérieures: fac de droit; musique; consultant dans le luxe et la mode

Le haut de gamme n'est jamais en crise. Hermes prend trente pour cent chaque année, les grands groupes de luxe n'ont jamais autant vendu, Ferrari n'a jamais autant vendu de voitures. Moi je suis sur un segment haut de gamme. Ce n'est pas que je ne connais pas la crise, mais il y a encore des gens qui ont de l'argent. Après c'est l’intelligence. Quand on arrive à proposer les choses qui sortent de l'ordinaire, que personne n'a... les gens qui connaissent le design, ils ont tout vu. Donc on leur montre des choses qu'ils n'ont jamais vu, pour ma part le mobilier brésilien. Ça les intéresse, il faut juste provoquer l'intérêt des gens.

Franck & Louise

Spécialisation: XXème siècle
Sur le marché depuis 15 ans
Occupations antérieures: chanteuse, vendeuse d’instruments de musique; marchand d’antiquités héréditaire

On achète des choses ensemble et on y va ensemble. Le boulot de la semaine c'est ça, c'est d'aller chercher des objets. On essaie de faire de la sélection d'objets. Plutôt de la curiosité, des choses un petit peu hors du commun. On cherche pas spécialement les choses signées. La mode du jour c'est surtout des objets bien signés. Répertoriés.

Michel

Spécialisation: industriel, objets de curiosité
Sur le marché depuis 15 ans
Occupations antérieures: commercial

Le cheval que vous voyez là-bas, c'est un cheval qui a été utilisé pour les selliers, ceux qui vendaient tout le matériel pour l’équitation, et entre autre je pense que c'était surtout pour présenter les calèches.

Stephanie

Spécialisation: les choses simples, l’atmosphère, l’ambiance
Sur le marché depuis 14 ans
Occupations antérieures: formation de communication; visiteuse médicale

Les américains aiment tout ce qui est patiné comme ça. Les japonais c'est beaucoup les matières, l'industriel. Ils aiment bien toutes les choses brutes. Ça se voit même dans les vêtements. Ils aiment toutes les matières authentiques. J'ai pas de russes, ils aiment les choses un peu bling-bling je pense. En ce moment j'essaie de trouver des choses un peu classiques pour le client français.

Archibald

Spécialisation: arts décoratifs de toutes époques, objets anormaux et musique expérimentale
Sur le marché depuis 6 mois
Occupations antérieures: Master en philo; stages chez Christian Lacroix et Goyard; relations presse, relations publiques et l’événementiel dans la mode et le luxe

On est tout le temps à la recherche de la perle rare, à la recherche du bon coup. C'est ça qui est très excitant, c'est d'être tout le temps à l’affût, un peu comme quand on va chasser. Et puis je pense que le pire ça doit être ça aussi, c’est de devoir être tout le temps à l’affût, de devoir être tout le temps hyper vigilant. Le nerf de la guerre, l'essence même de notre travail, le point névralgique de notre boulot c'est à la fois ce qui est le plus excitant et le plus stressant.

Edward

Spécialisation: l’art africain, la photographie de Louis Stettner
Sur le marché depuis 52 ans
Occupations antérieures: premier métier

Aujourd’hui on a l'impression que ça intéresse très peu les gens. un manque d'intérêt, un manque de curiosité pour des choses pas classiques, pas courantes. Et pour les puces c'est très embêtant, parce que l'intérêt principal pour des puces c'est de trouver quelque chose qu'on n'attend pas, d'être surpris par quelque chose.

Frédéric

Spécialisation: art déco; meubles peints; objets imaginatifs
Sur le marché depuis 21 ans
Occupations antérieures: formation d'avocat; foires d'antiquités sur Paris

Monsieur McDonald est parti dans un manoir en Bourgogne, chez un Monsieur qui installe une salle de jeux pour ses enfants. Il a acheté un grand bowling américain et avait besoin d'un autre objet américain, donc il a flashé dessus.

J'ai gardé beaucoup d'amis dans la profession d'avocat, et je ne pense pas que ça aurait été pour moi. Ils ont des vies très compliquées parfois. Leur travail leur prend beaucoup de temps. Ce métier me permet d'avoir beaucoup de temps pour mes enfants. Je pense que c'est ça qui est le plus important, même si souvent dans la profession d'avocat ils ont des revenus supérieurs.

Henri

Spécialisation: la fête foraine, jouets anciens
Sur le marché depuis 39 ans
Occupations antérieures: service militaire en Afrique; travail dans l’immobilier

J’ai un cheval de manège qui a 70 pièces de bois différentes. J’ai des chevaux qui ont été fabriqués par des allemands, des français, et des anglais. Il y a toute une histoire. J'ai vendu des chevaux à une dame qui a presque 80 ans. Cela lui rappelait quand elle était petite, quand elle montait sur les chevaux de bois. Elle a dit « avant de mourir je veux mon cheval ». Vous voyez, c'est une marchandise très affective.

Le plastique, bon il y a des choses qui sont bien, mais c'est pas terrible. Le plastique pour moi c'est destiné à ne pas durer. Et puis d'ailleurs souvent c'est jeté.

Vincent & Rémy

Spécialisation: années 40-70
Sur le marché depuis 12 ans
Occupations antérieures: Vincent: économiste par formation; chargé d'affaires financement du secteur d'immobilier dans une banque; Remy: édition

Il ne faut pas se focaliser sur les stars, mais c'est vrai que on peut trouver un côté un petit peu glamour ici. Ce sont de jolis souvenirs que je garde. On faisait la fête, c'était l'automne et j'avais un grand plateau de fruits avec des raisins, des poires, des pommes. Uma Thurman est rentrée dans le stand, elle s'est assise sur la siège. On a discuté un peu, et en partant elle m'a demandé si les fruits sont vrais et si elle peut prendre une poire... Au tout début, je me souviens, Claude Nougaro était devant mon stand au téléphone de dos. C'était un petit stand et j'avais l'envie de lui dire «Monsieur, poussez-vous», mais j'ai reconnu sa voix. Michel Serrault aussi, j'ai un très bon souvenir d'un échange avec lui, quelque mois avant sa mort.

Isabelle

Spécialisation: les vieux métiers, les outils anciens XVIIIème siècle—année 1920
Sur le marché depuis 22 ans
Occupations antérieures: études à l'école de Louvre ; assistante dans les boutiques d'antiquités

Dans ma famille les femmes étaient des artistes, donc travaillaient de leurs mains, et c'est comme ça que je me suis intéressée à l'artisanat. Au départ c'étaient les outils et les vieux métiers qui m'intéressaient. Il y a des métiers qui n'existent plus. Le sabotier et le ferronnier ont pratiquement disparus en France. Le bottier, le cordonnier, ça c'est perdu. Par contre, il reste encore des charpentiers qui travaillent à l'ancienne. La dorure, la gravure, la reliure, là on travaille comme autrefois.

La majorité de mes clients achètent des outils pour les utiliser encore. Les outils anciens étaient mieux faits, et la qualité des aciers était excellente. En plus la patine, c'est agréable, c'est une vie qui laisse la trace sur un instrument.

Amir

Spécialisation: tapisserie, mobiliers orientaux du XVIII-XXème siècle
Sur le marché depuis 1986
Occupations antérieures: Amir: journaliste à Rasht, (sa femme) Asieh: femme au foyer

On a choisi les meilleurs objets des pays qui appartenaient aux pays de la Perse d’autrefois. 80% sont vendus à l'export. Nous n'avons pas de concurrents en Europe, étant les seuls à avoir autant de marchandises anciennes de Syrie. Ce qu'on vend est diffèrent de ce que les gens ont l'habitude de voir. Nous (re)présentons un art que les gens ne connaissent pas tellement. Le décor actuel est un mélange de différentes cultures. La culture française fait partie d'une autre grande culture, qui elle est aussi très riche. Voilà pourquoi dans notre boutique nous proposons aussi des objets français, qui sont complémentaires par rapport aux objets orientaux.  

Alain

Spécialisation: les briquets
Sur le marché depuis 32 ans
Occupations antérieures: études d'ingénieur en Auvergne; militaire dans l'armée de l'air; travail d'ingénieur à Paris; école des Beaux Arts de Paris; peintre; photographe

En Auvergne toutes mes grand-mères avaient les greniers avec plein de vieilleries, donc j'aimais bien les choses anciennes. Et puis les gens se débarrassaient de choses qui étaient dans les caves et les greniers. J'avais un petit boulot d'étudiant (distribution de prospectus). Un jour dans le 17ème j'ai trouvé les embrasses à rideaux en bronze dorée qui étaient très belles. J'ai traîné ça toute la journée dans mon sac de prospectus, et trois semaines après je les ai proposé au village suisse. La personne m'a offert 800 francs. J'avais gagné 50 euro pour toute la journée de distribution de prospectus... Et puis on trouvaient beaucoup de trucs dans le 15ème. On faisait des travaux, et derrière les palissades on trouvait tout ce qu'on voulait.

Gilles

Spécialisation: tout mobilier qui a un usage professionnel
Sur le marché depuis 20 ans
Occupations antérieures: études d'agriculture; service militaire; premier à Paris à vendre de la mousse de polyester au détail; production de meubles de mousse; décoration d'intérieur

J'ai démarré cette spécialité dans un magasin que j'avais à Paris dans le 1er, rue du Bouloi. Dans ce magasin-là j'ai commencé à vendre du luminaire d'atelier. Les clients ont été surpris, ils me demandaient ce que je vendais. Il y avait même certains qui me disaient «Mais vous en vivez?». J'étais l'un des premiers à faire ça. La mode est venue grâce aux journalistes qui ont fait des reportages sur moi dans les journaux. Et puis comme j'étais proche de la Comédie Française, j'avais des acteurs qui m'achetaient. J'ai vendu à des gens de cinéma, de télévision. Ces gens étaient ouverts à la nouveauté, donc ça a été mes premiers clients.

Simone

Spécialisation: peintures et meubles du 19ème
Sur le marché depuis 4 ans
Occupations antérieures: études littéraires; enseignement

J'aime l'histoire, grâce à l'histoire je me suis intéressée aux choses anciennes. J'aime beaucoup l'histoire. Mais c'est pas que ça, c'est aussi par rapport à la vie des gens normaux. Mes parents avaient toujours les meubles anciens.

Il y a toujours des choses qui vont disparaître, comme par exemple les objets en argent. C'est très beau, l'argent. Mais il faut l'entretenir. Avant c'était toute la famille, on offrait pas toujours le métal massif, mais le métal argenté. Offrait des ménagers, cuillers, fourchettes... tout ça c'est fini.

Antoine

Spécialisation: création dans l'esprit industriel
Sur le marché depuis 8 ans
Occupations antérieures: éducateur dans les écoles, artiste sculpteur

Ma mère et Gilles Oudin étaient précurseurs dans l'industriel, parce qu'ils ont mis au goût du jour des choses qui n'étaient pas mises en valeur avant, tous les luminaires d'industrie, des luminaires d'ateliers, comme les lampes jieldé, les lampes gras. Ils ont mis en valeur les sièges d'atelier qui étaient métalliques, qui n'étaient pas forcement vu par les gens... Les objets industriels sont des objets qui ont été patiné par le temps et par la main de l'homme, ils ont été usés. On sent le travail du temps sur l'acier.

Djames

Spécialisation: tout
Sur le marché depuis 17 ans
Occupations antérieures: animation; propriétaire de magasins de prêt-à-porter

La France est un grenier immense d'antiquités, donc on n'a pas besoin d'aller à l'étranger, en général ce qu'il y a à l'étranger ce sont beaucoup de choses qui sont partis de France il y a plusieurs années. Vernison c'est le plus vieux marche, c'est de l'antiquité brocante. Bon maintenant vous avez quelques-uns qui se sont installés avec du moderne, mais en général c'est de la grosse brocante, et puis il y a des très belles pièces aussi. On sent qu'ici on peut chiner.

Après vous avez d'autres marchés comme Serpette, Paul Bert, qui sont déjà des marchés un peu plus haut de gamme.

Marie-Elise

Spécialisation: les objets de marine, objets scientifiques et curiosité
Sur le marché depuis 22 ans
Occupations antérieures: ingénieur dans le bâtiment en Afrique du Nord

En Algérie j'ai fait des ponts, des écoles, des routes... Mais quand vous faites 18 ans dans les bâtiments dans les pays arabes, et que vous revenez et vous vous présentez à la NPE, on vous dit tout de suite que vous avez un profil pas net. En France les gens sont beaucoup plus spécialisés, il y a les géomètres, il y a le chef de travaux... En Algérie c'est très polyvalent.

Mon collègue qui a fait la même chose que moi, on c'est connu en Algérie, un jour a eu l'idée d’ouvrir un stand au marché aux puces> en collaboration et j'ai été d'accord,

Elodie

Spécialisation: l'art primitif
Sur le marché depuis 3 ans
Occupations antérieures: formation en droit et histoire de l'art; assistante dans une galerie parisienne

J'ai travaillé sept ans dans une galerie et j'avais besoin d'une autre énergie. Ici c'est un autre rythme, il y a plus de mouvement, il y a plus de gens. Ici on est plus libre. On ne vend que le week-end, on peut acheter toute la semaine. Les galeries c'est quelque chose de plus rigide. Je n'ai plus d'envie d'être bloquée dans une galerie.

Cyril

Spécialisation: 2ème moitié du XXème siècle français
Sur le marché depuis 20 ans
Occupations antérieures: cowboy (160 vaches et 50 chevaux) dans le Médoc

J'ai toujours voulu faire ce métier. J'ai commencé ce métier quand j'avais 18ans. Ma spécialisation c'est deux grands artistes : Yonel Lebovici et Peter Keene. Je vais sortir un livre sur Lebovici avec des éditions Normant, et puis je vais faire une exposition sur lui à Bâle. Lebovici se spécialisait sur le mouvement et la lumière. Peter Keene se spécialise dans la couleur, le mouvement et le son.

Je travaille à l'ancienne : je n'ai pas de site, les gens savent que par mon intermédiaire on peut trouver des bonnes pièces, et à ce moment-là si ils montrent patte blanche je ferai des affaires avec eux.

Mathias

Spécialisation: équilibre entre le personnel et la demande Sur le marché depuis 1,5 ans Occupations antérieures: études de droit, de la vente, du marketing; boite d'édition publicitaire; directeur de magasin

J'expose les photos panoramiques en France depuis 15 ans. Ce sont que des tirages originaux. C'est une activité parallèle que j'ai toujours eue.

С’est une grande particularité ici sur le marché, la panoramique début-moitie du XXème siècle. On a en avant Eugène Goldbeck. Il est important de citer Ray Clemence, Fred Schutz. Ils ont laissé des témoignages très conséquents, des centaines de milliers de clichés. Ça va de la photo de groupe, en passant par le paysage, aux thèmes de métier.

Quand j’amène les photos sur un salon professionnel photo, c’est pas la peine que j’amène un cadre. Les gens ne veulent pas de cadre. Dans le monde de la photo, la photo se touche, la photo se regarde, la photo se sent. Un cadre vous en éloigne. Ici si je sors mes photos sans cadre, personne ne s’y intéresse. Vous voyez? Deux mondes très différents.

Lily

Spécialisation: art déco
Sur le marché depuis très longtemps
Occupations antérieures: sécretaire

Quand j’ai commencé, c'était la mode des antiquités, c'était très demandé, et bon c'est par intérêt, par passion pour les antiquités. Mon grand-père déjà était collectionneur.

Eric

Spécialisation: éclectique et objets amusants
Sur le marché depuis 15 ans
Occupations antérieures: photographie; equitation; voyages

La statue de la Liberté avait été faite pour le décor d'un théâtre. J'aime bien acheter des objet comme ça, dont personne n'a besoin. Personne n'a besoin d'avoir la statue de la Liberté chez lui, et peut-être qu'un fera comme moi : il aura l'envie un jour d'avoir une. C'est pour ça que je l'ai achetée.

J'ai vendu cette statue à un ami qui vit en Suisse et qui l'a mise dans son salon dans l'escalier, parce qu'il aimait bien le symbole. Sa femme n'est pas très contente. Lui l'aime bien, mais pas elle. Elle ne savait pas qu'il ramenerait la statue à la maison, comme il était seul à l'acheter.

Alain

Spécialisation: cabinets de curiosité
Sur le marché depuis 40 ans
Occupations antérieures: ingénieur céramiste

Si c'est intelligent, ça se vend, si c'est bête ça reste. Les objets qui ont été fabriqués à des millions d'exemplaires, il y en a eu chez toutes les concierges, dans toutes les maisons, ça n'a aucun intérêt. Seul l'objet qui fait se poser des questions et qui attire le regard, c'est ce que je qualifie dans l'objet intelligent.

François

Spécialisation: la cuisine
Sur le marché depuis 35 ans
Occupations antérieures: service militaire en Polynésie; photographie

Pendant très longtemps je gardais les objets que j'achetais. J'ai rentré une grande plaque où il était marqué «Boucherie Hippophagique Spécialiste de l'Ane et du Mulet». C'est rare, on ne trouve jamais ça.

Julien

Spécialisation: art déco du XXème siècle
Sur le marché depuis 17 ans
Occupations antérieures: depuis toujours dans les antiquités

Ce métier est intéressant pour sa non-définition et la non-organisation. Il y a des gens qui sont intéressés à l'objet plus par son pedigrée, sa provenance et son designer. Nous on est plus sur les formes, sur les couleurs, sur les matières. Il arrive quelquefois d'avoir des noms, mais en fait c'est pas du tout notre travail, on n'est pas documentalistes ou chercheurs. On a une sensibilité pour créer une chaleur dans une maison ou un appartement.

Martine

Spécialisation: tout ce qui a trait à la cuisine
Sur le marché depuis 11 ans
Occupations antérieures: prof de danse contemporaine; CAP coiffure; femme au foyer

Mon père tenait un stand de tapisserie, sur le marché Byron aussi. Mon oncle et ma mère travaillaient ensemble. C'était les meubles du XIXème, et mon oncle était spécialisé surtout dans les harpes. Moi je faisais les salles de ventes avec mes parents, je devais avoir 14 ans peut-être. Avant dans la petite allée, c'était une marée humaine. On était obligé de se mettre sur des estrades en hauteur pour voir par-dessus les gens. C'était noir de monde.

Juneau

Spécialisation: meubles et objets de décoration réalisés à partir de pièces d'avion
Sur le marché depuis 6 ans
Occupations antérieures: formation commerciale ; travail en communication dans le graphisme

Mon beau-père a commencé au début de marché Paul Bert à 1949, et mon mari à commencé il y a 38 ans. L’idée de ce stand est venue quand on a acheté deux trains d'atterrissage d'un avion et en avons fait un bureau pour notre fils. Aujourd’hui mon mari essaie de remodeler, de customiser les objets pour en faire des meubles adaptables à nos appartements.

Grace

Spécialisation: mélange de tout
Sur le marché depuis 5 ans
Occupations antérieures: formation en décoration d'intérieur, la peinture, la sculpture, à Séoul et Paris; photographe en freelance

Tout est éphémère. On va disparaître, on va devenir poussière. Il faut penser à plein de choses. C'est pas seulement pour acheter les produits tout ça. Quand on voyage pour chercher les objets, on peut réfléchir sur beaucoup de choses de la vie. Qu'est-ce qu’est vraiment la vie? On peut se poser plein de questions. On a envie de tout acheter, on veut tous avoir des choses. Mais à quoi ça sert ? Au final on devient le même vide.

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